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Étude de cas 3 : Aviation royale canadienne

Icon des Forces canadiennesLa formation en gestion de l'énergie est une activité relativement nouvelle à l'Aviation royale canadienne. Mais pour le bureau de la durabilité de la Force aérienne, elle est rapidement devenue un outil important pour accroître les connaissances du personnel sur la gestion de l'énergie, tout en aidant à créer une nouvelle culture de la conservation de l'énergie aux escadres de la Force aérienne (bases des Forces canadiennes) du pays.

En 2011, plus de 50 employés des escadres de la Force aérienne ont participé à la conférence GreenBuild, à Toronto, qui comprenait une séance de formation d'un jour sur les bâtiments affichant un rendement supérieur.  En 2012, des employés de neuf escadres ont participé aux ateliers de deux jours sur la gestion de l'énergie présentés par Ressources naturelles Canada. Et on a commencé immédiatement à élaborer le contenu de la formation sur l'énergie de l'année suivante à l'intention des escadres, y compris un atelier spécifiquement destiné aux ingénieurs concepteurs en électricité et aux électriciens.

Principaux avantages de la formation

Jim Nostedt, gestionnaire du bureau de la durabilité de la Force aérienne, voit la formation comme un élément clé du travail que fait le bureau de la durabilité auprès des escadres de la Force aérienne, puisque ce personnel est chargé de « mesurer la consommation d'énergie et de mettre en œuvre les mesures énergétiques. Ce sont donc eux qui ont besoin de formation ». À ce sujet, M. Nostedt décrivit un projet majeur d'installation de compteurs dans plus de 500 bâtiments de l’Aviation royale canadienne au pays, poursuivant que, lorsque les compteurs étaient installés, on avait besoin de personnel pour effectuer les lectures, vérifier l'exactitude des chiffres et faire l'analyse permettant d'extraire des données utiles en la matière. Pour que le projet de compteurs soit fructueux, la Force aérienne aura besoin d'un personnel formé en surveillance énergétique. La gestion de l'énergie ne consiste pas simplement à installer de nouveaux équipements; on a besoin de personnel capable d'exploiter et de surveiller les bâtiments, des activités essentielles à la réalisation d'économies.

Outre qu'elle permet au personnel d'acquérir de nouvelles compétences et connaissances, la formation fait appel à la motivation, à la prise en charge et aux changements d'habitudes. M. Nostedt expliqua comment le fait d'avoir envoyé 50 employés à la conférence GreenBuild a probablement coûté au moins 150 000 $, mais que « cet investissement a décuplé la motivation en plus d'entraîner des économies d'énergie 100 fois supérieures, si on pense à tout l'argent qui sera économisé pendant la durée de vie des bâtiments ». La formation habilite aussi le personnel à agir dans son milieu de travail, puisqu'en investissant dans la formation, la direction démontre son soutien envers leurs initiatives. Elle aide également le bureau de la durabilité à surmonter certains des obstacles majeurs à la gestion de l'énergie qu'a indiqués M. Nostedt, soit les habitudes et les idées préconçues. L'objectif ultime est d'éloigner la culture des pratiques qui engendrent du gaspillage et « la seule façon d'y arriver, c'est de mettre en place un programme de formation et de sensibilisation », affirme-t-il.

Or, la distribution des escadres de la Force aérienne dans diverses régions géographiques du pays peut sembler un défi. La formation représente donc un moyen d'harmoniser la mise en œuvre des pratiques de gestion de l'énergie dans l'ensemble de l'organisation, tout en dotant les membres du personnel des compétences et connaissances qui leur permettent de prendre des décisions éclairées en matière de gestion de l'énergie et adaptées à chaque situation.

Élaborer un plan et obtenir un soutien

Le soutien et la motivation envers la formation en gestion de l'énergie proviennent du plan de mise en œuvre de la durabilité environnementale, tel qu'approuvé par le commandant de l'Aviation royale canadienne en 2010, et de la mise sur pied subséquent du bureau de la durabilité de la Force aérienne, chargé de l'exécuter. Le plan est axé sur cinq principales sphères d'intérêt, dont l'une porte sur la formation et la sensibilisation.

Un aspect essentiel à l'établissement du plan a été de définir un objectif de réduction de la consommation d'énergie ainsi qu'un budget pour les activités de formation. La Force aérienne s'est dotée d'un objectif, établi en conformité avec la législation fédérale en matière de développement durable, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de dix pour cent d'ici 2020. Elle a réussi à affecter à la formation une petite portion du budget d'immobilisations et d'entretien, parce que M. Nostedt était convaincu qu'à long terme l'Aviation royale canadienne serait à même de constater les économies sur les coûts d'exploitation durant la vie utile des bâtiments des escadres. Il admit que les « économies sont sans doute un peu difficiles à quantifier » mais précise que « nous savons que la facture d'énergie totale est de quelque 300 millions de dollars, et si nous parvenons à la réduire de quelques points de pourcentage, la formation devient alors un excellent investissement ».

Le gestionnaire expliqua l'importance d'élaborer un plan : « Une fois que vous avez mis en place un bon plan, approuvé par la haute direction, il devient plus facile de mettre en œuvre vos stratégies de gestion de l'énergie ».

Au sein des escadres de la Force aérienne, la direction apporte un appui inconditionnel à la formation, dont elle a fait preuve par le plan de mise en œuvre de la durabilité environnementale élaboré. Ce soutien est apparu clairement aux yeux de M. Nostedt lors d'une réunion des dirigeants à une des escadres de la Force aérienne, où le commandant de l'escadre, après avoir assisté à une séance d'information sur le programme de durabilité, a déclaré : « le programme me plaît; c'est une question qui incombe à la direction et j'en accepte le leadership ». Grâce à ce fort soutien, la formation du personnel d'escadre continuera à être un outil permettant au bureau de la durabilité de renforcer les capacités et de motiver ce personnel pour l'aider à atteindre ses objectifs en matière de gestion de l'énergie.

 

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